Lecture chrétienne à la Liturgie du 19 décembre. St. Nicolas.

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Saint Nicolas a vécu il y a très longtemps, dans la première moitié du IVe siècle. Malgré le fait que l’on ne sache pas grand-chose de sa vie, il est un saint très vénéré dans l’Orthodoxie. Dieu lui-même a glorifié Saint Nicolas par des miracles et par l’aide apportée aux gens.

Enfance

Saint Nicolas est né dans la seconde moitié du IIIe siècle dans la ville de Patara en Asie Mineure (Turquie moderne). Ses parents Théophane et Nonna étaient chrétiens et n’eurent d’enfants qu’à un âge avancé. Mais le Seigneur leur donna un fils, qui reçut le nom de Nicolas, qui signifie en grec « le vainqueur des peuples ». Le jeune Nicola a reçu une bonne éducation chrétienne. Dès l’enfance, il se distingua par la piété, passa beaucoup de temps dans la lecture des Saintes Écritures, le jeûne et la prière. Et il avait un tel amour pour le temple de Dieu qu’il y passait des jours et des nuits entiers.

Prêtrise

L’évêque de la ville était Nicolas, l’oncle du futur saint Nicolas. Remarquant que son neveu menait une vie pieuse, il l’invita à devenir prêtre. Ayant pris la dignité de prêtre, Nicolas a commencé à mener une vie ascétique encore plus sévère. Les parents de saint Nicolas étaient morts depuis longtemps, lui laissant un riche héritage. Saint Nicolas a utilisé tout son argent pour aider ceux qui en avaient besoin. Un cas est connu. Il y avait un pauvre homme dans la ville de Patara qui avait trois filles. Il était si pauvre qu’il eut la terrible idée de vendre ses filles. Ayant appris cela, Saint Nicolas a décidé d’aider la famille pauvre. À minuit, quand tout le monde dormait, il se rendit auprès de la pauvre maisonnette de cet homme et jeta une bourse de pièces d’or par la fenêtre. Avec cet argent, le père a pu marier sa fille aînée. Cela  s’est reproduit deux autres fois , jusqu’à ce que le père  puisse marier ses autres filles.

Ministère épiscopal

Désireux de s’éloigner de l’agitation du monde, Saint Nicolas se rendit au monastère. Il espérait rester dans une retraite monastique tranquille toute sa vie. Mais Dieu en a décidé autrement. Une fois, alors qu’il se tenait debout en prière, il entendit une voix : « Nicolas ! Tu dois entrer au service du peuple ! ». Saint Nicolas a compris que Dieu l’envoyait servir   auprès des gens. Il  devint évêque de la ville de Myre. Il était un évêque doux et humble, étranger à l’arrogance, à l’intérêt personnel, portant des vêtements simples et ne mangeant de la nourriture maigre qu’une fois par jour – le soir. Toute la journée, le grand archipasteur a accompli des actes de piété et de service pastoral. Les portes de sa maison étaient ouvertes à tous : il recevait tout le monde avec amour et cordialité.

La persécution de Dioclétien

La période est venue où le gouvernement romain officiel, représenté par l’empereur Dioclétien, a commencé à persécuter les chrétiens. Des temples ont été détruits, des livres chrétiens ont été brûlés ; des évêques, des prêtres et des chrétiens ordinaires ont été emprisonnés et torturés. En ces jours difficiles, saint Nicolas a soutenu son troupeau, prêchant haut et fort le nom de Dieu, pour lequel il a été emprisonné, où il n’a jamais cessé de renforcer la foi parmi les chrétiens emprisonnés. Après la mort de Dioclétien, la persécution cessa et saint Nicolas fut libéré de prison.

Lutte contre l’hérésie arienne

À cette époque, l’hérésie arienne est apparue. Son  initiateur Arius a enseigné que le Fils de Dieu Jésus-Christ n’est pas du tout Dieu, qu’il est la même création de Dieu, comme tout le monde, seulement le plus élevé. La négation de la divinité de Jésus-Christ a fondamentalement déformé le christianisme. Par conséquent, selon la légende, mû par le zèle, saint Nicolas a commis un jour un acte indigne d’un évêque chrétien – il a frappé l’hérétique Arius sur la joue. Pour cela, les saints Pères punirent saint Nicolas, lui interdisant d’être évêque. Mais Dieu révéla que saint Nicolas était pardonné et qu’il devait continuer le ministère de l’évêque.

Ministère continu

Lorsqu’une famine a frappé la province de Lycie afin de sauver les affamés, Saint Nicolas a accompli le miracle suivant. Un marchand chargea du pain sur un grand navire et, à la veille du départ, vit en songe saint Nicolas qui lui ordonna de ne pas naviguer là où il l’avait prévu, mais de livrer tout le pain à la Lycie, car il lui  achetait toute la cargaison et c’est pourquoi il lui donnait trois pièces d’or en dépôt. Lorsque le marchand s’est réveillé, il a été très surpris de trouver trois pièces d’or serrées dans sa main. Il s’est rendu compte que c’était un ordre venu d’en haut ; il a apporté du pain en Lycie et ainsi les affamés ont été sauvés. Même de son vivant, Saint Nicolas est devenu célèbre comme pacificateur de ceux qui étaient en guerre, défenseur des innocents condamnés et libérateur d’une mort vaine. Une caractéristique intéressante : accomplissant des miracles, Saint Nicolas apparaissait souvent aux gens dans leurs rêves, les avertissant du danger ou donnant des conseils.

 On décrit un tel cas : une fois, une mutinerie a éclaté. Après la suppression de la rébellion, saint Nicolas a sauvé de l’exécution des personnes innocemment condamnées, puis, apparaissant dans un rêve au gouverneur et au maire, il a sauvé de l’exécution trois généraux innocemment calomniés. Le saint a rendu service même à ceux qui ne le connaissaient pas du tout. Un navire  se rendant d’Égypte vers la Lycie a été rattrapé par une violente tempête. Là-dessus, les voiles  ont été arrachées, les mâts brisés, les vagues étaient prêtes à engloutir le navire, voué à une  disparition inévitable. Les marins  désespérés ont commencé à prier avec ferveur, et  bientôt Saint Nicolas est apparu à la poupe,  devant la barre ; il a commencé à diriger le navire lui-même et l’a amené en toute sécurité au port.

Même les païens qui ne croyaient pas au Christ se sont tournés vers Saint-Nicolas pour obtenir de l’aide. On sait qu’à cette époque, la population musulmane de la région où vivait saint Nicolas le vénérait comme un saint. Saint Nicolas est particulièrement vénéré en Russie, où de nombreuses églises et monastères portent son nom, et où l’on trouve de nombreuses icônes miraculeuses de Saint Nicolas.

Le saint mourut le 6 décembre (19 décembre selon le nouveau style)  en 342, dans une extrême vieillesse.

Le Seigneur lui a accordé un corps d’incorruptibilité et un pouvoir de faire des miracles. Les reliques de Saint-Nicolas continuent à ce jour d’exsuder de la myrrhe parfumée, possédant le don de faire des miracles. Aujourd’hui, ses reliques se trouvent dans la ville italienne de Bari, où s’organisent souvent des pèlerinages orthodoxes.

Saint Nicolas, prie Dieu pour nous !