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Orthodoxie et non-orthodoxie

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Nous habitons dans un pays d’Europe occidentale, où les Églises Catholique et Protestante dominent. Dans nos pays natals, où l’Orthodoxie est prépondérante, nous voyons très rarement des chrétiens catholiques et protestants. Ici, c’est le contraire. Pour cette raison, nous sommes souvent obligés d’expliquer ce qu’est l’Orthodoxie. Cependant, parfois nous savons peu de choses, à la fois sur l’Orthodoxie elle-même, et encore moins sur le catholicisme et le protestantisme. Mais selon la parole de l’apôtre Pierre, nous devons être « toujours prêts à nous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque qui nous demande raison de l’espérance qui est en nous » (1 Pierre 3:15). Ainsi, dans la première partie de cecatéchisme paroissial sur l’Orthodoxie, nous commençons par les définitions de ce que sont l’Orthodoxie, le catholicisme et le protestantisme.

Histoire

Orthodoxie et Catholicisme

Au début de l’apparition du christianisme, dans la première période de son histoire, les adjectifs« orthodoxe, catholique, protestant » n’existaient pas. Les disciples du Christ étaient simplement appelés « chrétiens » (voir Actes 11:26).

Au commencement, le christianisme se répand principalement dans les grandes villes. Très vite, les principales capitales du monde antique deviennent les centres des diocèses chrétiennes. Au IVe siècle, il existait déjà des grands patriarcats : Rome, Constantinople (ou Byzance), Antioche (Asie Mineure), Jérusalem et Alexandrie (Égypte). Tous étaient assez importants et contenaient de nombreux chrétiens. Mais, très vite, une division entre eux s’esquisse, à la fois sur le plan de la langue ainsi que de la culture :l’Orient utilise principalement la langue grecque (le Nouveau Testament a été écrit dans cette langue), l’Occident chrétien parle et écrit en latin.

Le long des contours de cette division, des malentendus apparaissent. D’abord, ils sontadministratifs : l’Occident chrétien insiste sur le fait que le pape est le centre du christianisme mondain. Les églises orientales ne sont pas d’accords avec cela et soutiennent le principe de la conciliarité (c’est-à-dire la prise de décision commune pendant des conseils de l’Église).

Au fil du temps, des différences doctrinales apparaissent dans l’enseignement de la foi (dogmes) – c’est principalement la doctrine de la procession du Saint-Esprit. L’orthodoxie maintient l’ancienne visionexprimée dans le Credo : le Saint-Esprit procède du Père. Les catholiques ont introduit une innovation (à la fin du VIe siècle) selon laquelle le Saint-Esprit procède à la fois du Père ainsi que du Fils (« Filioque », qui signifie en latin « et du Fils »). D’autres désaccords doctrinaux et différences liturgiques sont également apparus.

Tout cela a conduit au fait qu’en 1054, l’Église Romaine d’Occident a rompu ses relations avec l’Église orientale de Constantinople. Cette date est conventionnellement considérée comme le début de la rupture de l’Église du Christ Une et Indivise. Après la division de 1054, les Églises orientales commencent à être appelées « orthodoxes », et l’Église romaine prend la nomination « catholique ».

Catholicisme et Protestantisme

Le protestantisme apparaît au XVIe siècle, d’abord en Allemagne (Martin Luther), puis en Suisse (Jean Calvin). Le protestantisme peut être appelé « l’enfant illégitime du catholicisme ». Au XVIe siècle, un nombre insupportable de distorsions et d’abus différents du christianisme s’étaient accumulés dans l’Église Catholique : le lien avec la politique, les tentations du pouvoir, de l’argent et de la vie luxieuse d’hiérarchie en étaient la cause. Il y avait aussi une déformation de la doctrine : une vénération exagérée des saints, une approche juridique des bonnes et mauvaises actions, et bien d’autres déformations.

À cause de tout cela, un moine catholique Martin Luther a rompu avec l’Église Catholique et a déclaré que cette Église est tombée dans l’erreur. Il a proclamé un retour à la pureté et à la simplicité des premiers chrétiens évangéliques. Très vite, le mouvement protestant s’étend à toute l’Europe, notamment septentrionale.

Les protestants ne se sont pas directement rebellés contre l’Orthodoxie. Mais puisque l’Église Orthodoxe dans le domaine ecclésiastique possède les mêmes éléments de structure que l’Église Catholique (hiérarchie, sacrements de l’Église, etc.), le Protestantisme était automatiquement en désaccord avec l’Orthodoxie.

Depuis que le Protestantisme s’est rebellé contre l’Église et sa hiérarchie, très vite il commence lui-même à se diviser de l’intérieur en différents courants (caractéristique de tout mouvement ecclésiastique qui va à l’encontre de la hiérarchie) : luthériens, calvinistes, anabaptistes, anglicans, quakers, piétistes, méthodistes, l’armée du salut, les adventistes, les évangéliques, les pentecôtistes et bien d’autres.

Terminologie

L’« Orthodoxie » (du grec « orthodoksia ») insiste que c’est leur Église qui a préservé l’exactitude et la pureté de la foi chrétienne. On croit généralement que ce terme vient de l’expression « louer (Dieu)justement ». Mais en réalité, le terme provient de l’expression « penser (de Dieu) justement ».

« Catholicisme » vient du mot grec (« katholikos »), qui signifie « total, répandu partout, universel », puisque l’Église Romaine insiste sur le fait que c’est elle qui est l’Église une et universelle, et qui s’impose à tous les chrétiens.

Le « Protestantisme » tire en effet son nom du verbe « protester » (lat. « protestare »), puisque cette branche chrétienne est fondée sur la protestation contre le principe de l’Église.

Doctrine

L’enseignement orthodoxe est exprimé dans le Credo, que nous chantons à chaque Liturgie. Nous en reparlerons en détail, si Dieu le permet, plus tard. Pour l’instant, nous nous limitons à la déclaration suivante : nous croyons fermement que l’enseignement orthodoxe est un christianisme vrai, ancien et non déformé, ou en d’autres termes, l’enseignement authentique et évangélique du Christ.

La doctrine catholique comporte les principales erreurs suivantes : le Filioque (voir ci-dessus), la doctrine de la suprématie du pape et de son infaillibilité en matière de foi, la jurisprudence dans le calcul des bonnes actions, la doctrine du purgatoire, la doctrine de l’Immaculée Conception de la Vierge et les différences dans les traditions rituelles.

Le protestantisme nie la nécessité de l’Église, la nécessité d’une hiérarchie et des sacrements ecclésiastiques. Son enseignement peut être exprimé par la formule « quinque sola » (latin : « seulement cinq ») : Sola Scriptura (seulement la Sainte Ecriture) ; Sola fide (seulement la foi) ; Sola gratia (seulementla grâce) ; Solus Christus (seulement le Christ) ; Soli Deo Gloria (Gloire à Dieu seul).

Statistiques

Environ 33 % de la population mondiale (2,5 milliards) sont chrétiens.

Orthodoxie – 400 millions (principalement le Moyen-Orient, les pays d’Europe de l’Est, l’émigration occidentale, l’Afrique).

Catholicisme – 1,3 milliard (principalement Europe occidentale, Amérique du Sud et du Nord, Asie, Afrique).

Protestantisme – 800 millions (principalement Europe occidentale, Amérique du Nord, Afrique).

 

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