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Nous connaissons tous très bien les événements de la Nativité du Christ, car nous les commémorons chaque année et en parlons pendant la période de Noël.

Mais pour respecter la chronologie des événements évangéliques, rappelons que dans le début de l’Évangile selon Matthieu, la généalogie du Christ est proposée, remontant jusqu’Abraham. Quant à l’évangéliste Luc, qui nous donne une autre généalogie, elle remonte même jusqu’à Adam, le premier homme sur terre. Pourquoi cette généalogie a été donnée ?

Le Christ est né dans le peuple juif. Sur le plan religieux, ce peuple reste particulier. Pourquoi ? Ce n’est pas du tout à cause de l’antisémitisme, lorsque pour diverses raisons on n’aime pas les Juifs, ni parce les Juifs seraient mauvais. Le Juifs ce sont des gens comme tous les autres. Ce peuple est particulier parce qu’il a été créé par Dieu à partir d’un seul homme, Abraham. Abraham vivait dans l’ancienne Babylonie, dans la ville d’Ur (maintenant c’est une territoire d’Irak), il y a près de 2000 ans avant la naissance du Christ. (Je pense que vous savez tous que notre calendrier moderne commence à partir de la Nativité du Christ. Autrement dit, le Christ est né il y a 2025 ans.) À l’époque d’Abraham, au IIème millénaire avant Jésus-Christ presque toute l’humanité avait oublié l’Unique Vrai Dieu ; chaque peuple adorait ses dieux nationaux et avait sa propre mythologie religieuse. Alors, Dieu apparaît à Abraham, qui est alors un vieil homme, et lui ordonne de quitter sa ville et son pays pour aller dans une nouvelle terre — le territoire de l’actuel État d’Israël — afin d’y faire naître d’Abraham un peuple séparé. La tâche de ce peuple juif sera de préserver la foi en l’Unique Vrai Dieu et d’accueillir le Messie divin, le Fils de Dieu.Ainsi, c’est pour cela que les évangélistes Matthieu et Luc ont tracé la généalogie de Jésus-Christ pour montrer que Jésus est bien ce Messager divin, le Messie, le Christ.

En ce qui concerne le peuple juif : nous savons qu’il a préservé le monothéisme ; cependant, dans sa majorité écrasante, il n’a pas accepté le Christ — il L’a crucifié — et il reste encore aujourd’hui dans sa religion ancienne — le judaïsme — qui a été assez déformée par lui-même ; et il attend toujours son propre Messie.

Pour rappeler brièvement les événements entourant la naissance du Christ : voici ce que nous racontent des évangiles : la conception miraculeuse et la naissance de Jean-Baptiste par des parents âgés (Lc 1), l’Annonciation par l’archange Gabriel à Marie (Lc 1), la rencontre entre Marie et Élisabeth (mère de Jean-Baptiste) avec une salutation de joie par l’enfant dans le ventre d’Élisabeth (Lc 1), la circoncision de Jean-Baptiste et le chant prophétique de son père Zacharie qui dit notamment : « Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins. » (Lc 1:76).

L’apparition de l’ange à Joseph, qui lui a ordonné de ne pas divorcer avec Marie enceinte du Saint-Esprit (Mt 1:20).

Le début du recensement ordonné par l’empereur Auguste et le voyage de la Sainte Famille vers Bethléem (Lc 2). La naissance du Christ durant la nuit dans une étable ; l’apparition des anges aux bergers dans les champs et leur adoration du bébé Jésus (Lc 2).

La circoncision du Christ après laquelle on lui a donné le nom de Jésus (Lc 2). Ce nom lui a été donné par l’archange Gabriel lors d’un rêve à Joseph ; ce nom signifie littéralement en hébreux « Le Seigneur sauve ». Ainsi, le nom « Jésus » est un nom humain et terrestre pour le Fils de Dieu, mais prophétiquement il signifie « Salut divin », car par Jésus, Dieu sauve toute l’humanité et même tout l’univers. Souvent on associe le nom « Jésus »avec celui de « Christ », qui signifie « oint » ou « messie », c’est-à-dire « envoyé ».

Ensuite se produit la Présentation du Christ au Temple de Jérusalem et Sa Rencontre par les prophètes Siméon et Anne (Lc 2).

Après cela vient l’adoration des mages venus d’Orient (Mt 2). Le roi Hérode ridiculisé par les mages donne un terrible ordre d’assassiner tous les bébés jusqu’à deux ans à Bethléem et ses environs ; après cela vient la fuite de la Sainte Famille en Égypte (Mt 2). Mais après la mort d’Hérode la Sainte Famille revient et s’installe dans la ville galiléenne de Nazareth au nord de la Judée.

Il faut savoir que les quatre Évangiles du Nouveau Testament — Matthieu, Marc, Luc et Jean — sont les seules sources fiables sur la vie de Jésus-Christ. Concernant Son enfance : peu d’informations sont données par ces Évangiles ; ils se limitent presqu’à une phrase : « L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui » (Lc 2:40).

Cependant un seul épisode est décrit en détail par l’évangéliste Luc : celui qui s’est produit lorsque Jésus avait seulement 12 ans. En Judéee existait une tradition annuelle de la piété : faire un pèlerinage à Jérusalem et les parents de Jésus respectaient cette règle chaque année. À l’époque le voyage entre Nazareth et Jérusalem se faisait à pied sur une distance pouvant durer entre 10 et 12 jours. Lorsqu’e Jésus eut 12 ans, toute la Famille est parti encore une fois pour le pèlerinage à Jérusalem; mais sur le chemin du retour Marie et Josèphe perdirent leur Enfant. Ils durent revenir chercher Jésus à Jérusalem ; « Ils Le trouvèrent dans le Temple assis parmi les enseignants, écoutant leurs paroles et leur posant des questions ; tous ceux qui L’entendaient étaient étonnés par Sa sagesse et Ses réponses. En voyant cela Sa mère dit : « Enfant ! Qu’as-Tu fait avec nous ? Voici ton père et moi nous te cherchions avec peine ». Mais Il leur répondit : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je sois dans la maison de mon Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. » (Lc 2, 48-50).

De cette histoire on voit que tout au long de Sa vie humaine Jésus a passé toutes les étapes naturelles : Il était bébé ; puis Il devint jeune garçon en se grandissant en sagesse (« Il se fortifiait, rempli de sagesse » – Lc 2:40). Mais Il comprenait pleinement qu’Il était Fils incarné de Dieu.

« Gloire à Toi, ô Christ notre Dieu et notre espérance ! Gloire à Toi ! »

 

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