Rm 15, 1-7

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Souvent, le texte de l’Écriture Sainte n’est pas tout à fait clair pour nous. La raison en est à la fois son éloignement temporel (le texte a été écrit il y a deux mille ans) et la difficulté de traduction (il a été écrit en grec ancien, qui est depuis longtemps hors d’usage). Par conséquent, aujourd’hui, en utilisant un bon commentaire philologique (fait par Valentina Kuznetsova), j’ose de vous paraphraser un passage de l’épître apostolique aux chrétiens de Rome.

 

Nous, les croyants, devons aider ceux qui n’ont que récemment commencé à croire et à fréquenter l’église, et de ne pas penser uniquement à nous-mêmes.

Voilà, une nouvelle personne qui vient à l’église. Elle ne se comporte pas comme tout le monde, elle ne sait pas où mettre les pieds, comment et ce qui doit être fait par elle correctement. Parfois, elle est grossière et toxique. Et nous, voyant souvent une telle personne, au lieu de lui venir en aide et de lui demander avec un joli sourire : « De quoi avez-vous besoin ? » – nous nous en éloignons souvent. Nous ne voulons pas perdre notre confort spiritue, et nous ne sommes pas disposés à quitter notre microcosme illusoirement béni.

 

Que chacun de nous réfléchisse d’abord à ce qui est spirituellement utile et nécessaire à l’autre, et non à soi-même. Après tout, le Christ n’a pas pensé à lui-même, mais d’abord aux autres. Comme le dit l’Écriture : « Homme, à cause de tes péchés tu étais digne d’un châtiment, mais c’est sur Moi qu’il est tombé. »

De ne pas penser à nous-même, mais d’abord aux autres. Nous faisons souvent le contraire, car c’est « notre propre chemise qui est plus proche à notre corps », comme en dit un proverbe russe. D’abord c’est moi, d’abord c’est le mien, puis c’est un autre. C’est, entre guillemets, la « règle d’or » de ce monde, gisant dans le mal. Et nous, en venant à l’église, et même en fréquentant l’église pendant longtemps, nous apportons souvent cet esprit mondain, cet égoïsme avec nous ici.

Et l’apôtre Paul nous rappelle, que c’est le Christ, qui a pris sur Lui nos insultes et nos châtiments. En fait c’est nous qui, à cause de nos péchés et de nos imperfections, devons souffrir. Mais le Christ innocent a déjà souffert pour nous. Et maintenant – et c’est un miracle ! – nous, ayant péché, au lieu d’être punis, nous pouvons être pardonnés comme ça ! Il suffit juste de demander pardon au Christ, et la punition de notre péché nous échappera, Dieu nous pardonnera « comme ça » ! (Comme dans ce dessin animé soviétique, où les animaux se donnaient le même bouquet de fleurs, et chacun demandait : « Mais pourquoi ce bel cadeau à moi ? », et l’autre répondait : « Juste comme ça ! »)

 

Après tout, tout ce qui est écrit dans l’Écriture est écrit pour que nous ne perdions pas espoir, pour que nous soyons patients et courageux. La source de patience et de courage est Dieu lui-même.

De l’Écriture Sainte, de la Bible, ainsi que d’autres livres chrétiens, nous puisons la force spirituelle, la sagesse, la patience et la connaissance de la vie.

 

Que Dieu vous accorde une parfaite harmonie les uns avec les autres, afin qu’en suivant Jésus-Christ, avec un seul cœur et une seule bouche vous glorifiiez Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ.

Combien de fois c’est précisément l’accord les uns avec les autres qui nous manque : à la fois dans la paroisse, dans le lieu de travail, dans la famille …

 

Par conséquent, soyez condescendants les uns envers les autres et essayez d’être compréhensifs, tout comme le Christ a été indulgent et compréhensif envers nous tous.

Être condescendant envers un autre, comprendre un autre. Facile à dire mais difficile à faire ! En cela, laissons-nous aider par le Christ, Qui est descendu et condescend constamment à notre faiblesse. Et qui, en plus de tout cela, nous comprend aussi. Il comprend notre faiblesse pécheresse, notre faiblesse humaine, notre imperfection, et malgré tout cela Il nous pardonne et Il nous aime.

 

Et tout cela pour la gloire de Dieu.

Amen!