La création de l’homme « à l’image et à la ressemblance de Dieu »

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La Bible dit que Dieu a créé l’homme « à son image et à sa ressemblance». Cette phrase, peut-être déjà bien connue, est pleine de sens profond. Premièrement, l’homme est fondamentalement différent de l’ensemble du monde créé. Seulement c’est lui qui «ressemble» à Dieu, ce qui signifie que toutes les qualités que nous attribuons à Dieu sont caractéristiques àl’homme : l’éternité, l’amour, la raison, la créativité, et bien plus encore. Deuxièmement, et c’est très important, peu importe ce qu’est une personne humaine, peu importe à quel point elle tombe, peu importe à quel point elle peut sembler mauvaise, elle est l’image et la ressemblance de Dieu, et elle est donc digne d’amour et a potentiellement toujours l’occasion à s’améliorer. Souvent, nous mettons parfois une croix sur une « personne », la radions ou simplement la supprimons de nos vies. Nous sommes prompts à condamner, à ne pas pardonner de façon prolongée, mais que ces mots simples : « l’image et la ressemblance de Dieu » soient toujours pour nous la règle de la façon dont nous devrions traiter les gens.

Il existe deux interprétations de cette expression biblique : « l’image et la ressemblance de Dieu ». On l’interprète comme de simples mots synonymes, des mots qui se renforcent mutuellement. Dans le langage biblique, dans la culture hébraïque ancienne, le mot était souvent utilisé au pluriel pour renforcer l’expression : « au commencement les Dieux créa », « les anges et le peuple », ou simplement répété : « haïr par la haine », « aimer avec amour ». Mais il y a aussi une deuxième compréhension, qui suggère qu’il s’agit de deux mots différents qui ont leurs propres nuances sémantiques. « L’image » est ce qui est inhérent à une personnehumaine dès le début, ses potentialités : lui, comme Dieu, est raisonnable, éternel, sait créer, etc. Mais la « ressemblance » est ce qu’une personne elle-même doit réaliser en faisant ses propres efforts, c’est la tâche que chacun incarne lui-même dans sa vie, comme il peut et comme il sait le faire. C’est-à-dire pour atteindre la sagesse, la perfection spirituelle ou, plus simplement, la sainteté, une personne doit travailler sur elle-même. On n’est pas né des saints, on les devient. C’est un chemin de toute la vie.

Dans la Bible, les chapitres première et deuxième de la Genèse parlent de la création du monde et de l’homme. Ils ont été écrits à des époques différents. Et, curieusement, le premier chapitre a été composé bien plus tard que le second. Mais bien qu’ils diffèrent dans les détails, ils disent la même chose. Écoutons-les :

Ainsi, le premier chapitre de la Bible, décrivant la création du monde, dit :

« Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. » Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. »

Et la chapitre deux stipule :

« Alors le Seigneur Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. … Le Seigneur Dieu dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. » Avec de la terre, le Seigneur Dieu modela toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les amena vers l’homme pour voir quels noms il leur donnerait. C’étaient des êtres vivants, et l’homme donna un nom à chacun. L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs. Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde. Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux, et l’homme s’endormit. Le Seigneur Dieu prit une de ses côtes, puis il referma la chair à sa place. Avec la côte qu’il avait prise à l’homme, il façonna une femme et il l’amena vers l’homme. L’homme dit alors : « Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! On l’appellera femme – Ishsha –, elle qui fut tirée de l’homme – Ish. » À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un.Tous les deux, l’homme et sa femme, étaient nus, et ils n’en éprouvaient aucune honte l’un devant l’autre. »