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Lecture chrétienne à la Liturgie. Le 5 décembre 2021.

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De la foi chrétienne

LA RECHERCHE DE LA FOI

Chaque personne, même si elle se considère incroyante, dans le fond de son âme aspire à quelque chose d’élevé, de magnifique, quelque chose de supérieur à notre monde, quelque chose digne d’admiration et de respect.

Chaque âme a son désir, son envie. Dans l’antiquité, les gens adoraient les forces de la nature. Le soleil se levait, éclairant la terre et ils s’agenouillaient devant lui. « Voilà notre dieu » – disaient-ils. D’autres, craignant le tonnerre et l’éclair, tremblaient et disaient ; « Voilà notre dieu ! » Et puis il y a eu d’autres personnes et d’autres dieux. Les gens se précipitaient vers les plaisirs et la jouissance, tout ce qui divertit, et disaient : « Voilà notre dieu ! ». Les gens sculptaient des statues de dieux et de déesses, leur donnaient des noms divers et les portaient lors de processions festives, se laissant aller à une allégresse sans limites. Mais les fêtes une fois passées, l’homme restait seul, face à ses misères et ses interrogations pénibles sur le sens de la vie, sur la souffrance, sur le bien et le mal. Les dieux du vin et du plaisir ne pouvaient lui donner de réponse. Les hommes se mirent à penser que seule une puissance implacable dirigeait leur vie et que quoique l’homme fasse, il est incapable de changer le chemin prédestiné de sa vie.

Il y a eu – et il y a encore – quantité de faux dieux et idoles chez les hommes. Mais la vraie foi nous pousse à nous incliner devant Celui qui a créé notre monde, qui a créé chacun de nous. C’est Dieu, que les chrétiens appellent « Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre ». Ce n’est pas un despote cruel sans âme et impersonnel qui dirige l’univers, mais un Père aimant. Voilà quelle bonne et joyeuse nouvelle nous offre le christianisme, cette joyeuse nouvelle que le Seigneur Jésus donne au monde. Pourquoi L’appelons-nous Père ? Pourquoi avons-nous foi en Lui ?

QU’EST – CE QUE LA FOI ?

Au côté de bons amis, l’homme se sent plus sûr, plus heureux. Davantage encore s’il sent la présence de Dieu dans sa vie, Son soutien, Sa protection. Cet homme n’est jamais seul, la terre pour lui n’est pas qu’un grain de sable dans l’univers où il a paru on ne sait comment, ni pourquoi, mais une maison, un gîte construit pour lui par Dieu. Et sa vie, s’écoulant dans cette maison, n’est pas accidentelle et peut-être même inutile, mais la destination, une certaine voie pour laquelle il est venu sur terre.

Une telle foi peut se comparer aux bonnes relations familiales basées sur la confiance. L’homme est heureux de se savoir aimé. Rappelons-nous, par exemple, le cas de Nicolas Rostov (héros de « Guerre et paix » de Tolstoï). Il perd aux cartes une bonne somme d’argent et va trouver son père pour lui en demander.  Alors que dans son âme, il se voit comme un gredin, un vaurien, prêt à se jeter en larmes, aux genoux de son père en demandant pardon -voilà que, d’un ton nonchalant – qu’il ne put jamais oublier – au courant pourtant des difficultés matérielles de la famille, il annonce à son père, sa perte d’argent comme chose sans importance.  Mais Nicolas est sûr de l’amour de ses parents, de leur compréhension et de leur pardon pour sa légèreté et cette certitude l’empêche de désespérer. Plus tard l’amour de son père qui ne lui fit jamais de reproches, l’aidera à se repentir sincèrement.

Par contre, la plupart des personnages d’un célèbre roman de Gogol – Sobakevitch, Korobotchka, Pliouchkin, Nozdrëv – n’attendent que tromperies et fraudes et eux-mêmes ne recherchent que leur profit. Entre ces gens, il n’y a ni amitié, ni amour, ni attachement. Le titre de ce roman – « Les âmes mortes » – confirme l’opinion de l’auteur, que cette façon de vivre tue l’homme, le rend pareil à une pitoyable caricature.

La confiance en autrui donne à l’homme les forces pour vivre. Mais combien plus de force lui donne la foi, qui relève son sens de la dignité en lui faisant sentir qu’il n’est pas qu’un agglomérat de molécules fortuit, qui existe maintenant et demain pourrait s’éparpiller avec toutes ses recherches et croyances, mais l’œuvre bien-aimée de Dieu qui outre sa nature biologique, abrite une parcelle du Créateur Lui-même, Son image et Son semblable.

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