À propos du Christ

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Frères et sœurs, nous avons déjà parlé à plusieurs reprises que toute la profondeur de la vie spirituelle, tout le fondement de notre foi se trouve dans l’Évangile. Les quatre évangélistes : Matthieu, Marc, Luc et Jean ont décrit la vie du Christ, Fils de Dieu incarné, qui s’est fait homme pour nous rapprocher de Dieu, pour nous apprendre à vivre et à croire correctement.

Il n’y a pas de livre ni d’enseignement plus grand que l’Évangile. Tout et absolument tout y se trouve. C’est un océan sans limites d’où tout coule et dans lequel tout retourne.

Ici, en Orthodoxie, certaines personnes aiment lire les Saints Pères, d’autres sont fascinées par les icônes, d’autres encore sont fascinées par l’histoire de l’Église, les traditions, les prescriptions ascétiques et la profondeur de l’Orthodoxie. Mais parfois, nous oublions que notre vie doit être centrée sur le Christ. Tout doit être construit autour du Christ et basé sur Lui. Christ, son enseignement et la foi en Lui devraient être au coin de notre maison spirituel. Sinon, notre maison sera instable et fragile. Et je voudrais consacrer la période de ce jeûne de la Nativité à l’Évangile, à la vie et à l’enseignement de Jésus-Christ.

Thématiquement, l’Évangile peut être divisé en trois composantes :

1. Événements de la vie terrestre du Christ. Le Christ s’est incarné il y a environ 2000 ans parmi le peuple juif. Il a vécu la vie d’un homme ordinaire pendant environ 30 ans. Puis il sortit prêcher pendant trois ans, puis il a été crucifié et ressuscité.
2. Les manifestations de sa divinité sont étroitement liées aux événements de sa vie : sa naissance miraculeuse, les miracles qu’il a accomplis – les guérisons des malades, la marche sur l’eau, la prédication del’avenir, la multiplication des pains, sa crucifixion, sa résurrection et son ascension au Ciel.
3. Et la troisième partie du récit évangélique peut être appelée l’enseignement sublime et incomparable du Christ sur la vie spirituelle.

Nous aborderons ces sujets avec vous les dimanches du jeûne de la Nativité.

Aujourd’hui, je voudrais aborder un seul endroit de l’Évangile, son début. C’est le prologue de l’Évangile de Jean. Nous lisons ce passage lors de la liturgie de la nuit de Pâques. Regardons cela aujourd’hui :

« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. »

Le Verbe c’est Jésus-Christ. Il est appelé le « Verbe » (du grec « Logos ») pour souligner sa relation étroite avec Dieu. Une parole c’est une pensée réalisée et incarnée. La pensée et la parole sont indissociables. De même, le Verbe de Dieu est le Dieu réel et incarné.

« Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par Lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En Lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. »

Christ en tant que Dieu est la source de la vie et de tout ce qu’il y a de meilleur et de plus brillant dans notre existence. Il est lui-même l’existence réelle et complète.

« La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. »

Aucun mal, aucune obscurité ne peut vaincre la lumière divine.

« Il y avait un homme envoyé par Dieu ; son nom était John. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage de la Lumière… ».

Il s’agit ici de Jean-Baptiste. Nous en parlerons séparément plus tard.

« Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par Lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas connu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. »

Tout comme le peuple juif à son époque, la majorité de l’humanité moderne ne veut pas accepter le Christ. Parce que la vie dans le péché, la douceur du péché leur sont plus chères que le Christ.

« Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir de devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang… ils sont nés de Dieu. »

Chaque croyant est quelqu’un qui a été appelé par Dieu et qui a répondu à son appel.

« Et le Verbe s’est faite chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qui tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. … Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître ».

Ces deux derniers versets de la Prologue johannique peuvent être appelés le point culminant de l’enseignement dogmatique dans l’Évangile. Dieu est devenu homme. Dieu s’est rapproché de l’homme. Le Christ est descendu du Ciel pour sauver l’humanité perdue. Et cela se répète dans la vie de chacun de nous : le Christ vient personnellement à chacun de nous, nous cherche personnellement pour nous sauver, pour nous appelle personnellement. Et nous devons répondre à son appel. C’est l’essentiel et le sens de notre vie terrestre.

Amen.