Lecture à la Liturgie du 2 janvier. Paraboles chrétiennes 1

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L’argent n’achète pas le bonheur

Un moine a demandé au vieillard :

– Dans quelle mesure l’expression « l’argent n’achète pas le bonheur » est-elle vraie ?

L’aîné répondit :

– C’est tout à fait vrai. Et il est facile de le prouver. Par l’argent on peut acheter un lit, mais pas le bon sommeil ; on peut acheter de la nourriture, mais on ne peut pas acheter de l’appétit ; on achète des médicaments, mais on  n’achète pas de la santé avec des médicaments ; pour de l’argent tu auras des serviteurs, mais tu n’auras pas d’amis sincères ; on peut même acheter une femme, mais on n’achète pas l’amour ; on achète une maison, mais on n’achète pas de foyer familial ; avec l’argent on obtient du divertissement, mais pas de la joie ; on achète un diplôme d’études, mais pas l’intelligence. Et cela n’épuise pas la liste.

 

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Miroir

De la sagesse juive :

Un jeune juif est venu voir le rabbin et a commencé à se plaindre :

– Rabbin nous avons une grande famille, cinq frères, trois sœurs. De plus, il existe de nombreux parents paternels et maternels. Quand on se retrouve tous, il n’y a toujours pas assez de place à la grande table. Et nous avons toujours eu des relations amicales et étions proches  les uns des autres. Mais alors que mon père est mort, nous avons dû partager sa fortune. Tous se sont fâchés et maintenant personne ne vient plus chez nous. Pourquoi donc?

Le rabbin lui répondit :

– Sais-tu, jeune homme, comment sont faits les miroirs ?

– Rabbin qu’est-ce que cela a à voir avec ça ? Je ne sais pas.

– Donc, dit le rabbin, de l’argent pur est pulvérisé sur le dos du verre ordinaire. La lumière du soleil, traversant le verre, se reflète sur l’argent et y retourne. C’est pourquoi tout le monde voit un reflet dans le miroir.

– Maintenant, jeune homme, a poursuivi le rabbin, venez à la fenêtre et dites-moi ce que vous y voyez.

– Je vois la rue et les gens qui marchent dans la rue, rabbin.

– C’est juste, dit le rabbin. Allez maintenant devant le miroir et dites-moi ce que vous y voyez ?

– Je vois moi-même, rabbin !

– Exactement ! – s’exclama le rabbin, – cela vaut la peine d’ajouter seulement un peu d’argent, et tout le monde commence à ne voir que lui-même !

 

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Deux bergers

Un jour, deux bergers ont commencé à se disputer entre eux au sujet des affaires de l’État. L’un a bêtement condamné le président, l’autre a défendu sa politique de manière inappropriée. Enroués à force de crier, ils ne purent rien se prouver l’un à l’autre. Donc, ils ont décidé de partir sur la route jusqu’à ce qu’ils trouvent une personne qui puisse les juger.

Alors, grondant, ils sont allés on ne sait où, laissant leur troupeau. Bientôt, heureusement, ils ont rencontré un prêtre du village sur le chemin. Les bergers lui ont fait part de leur dispute et ont demandé de la résoudre. Et le prêtre leur répondit : « Mes enfants ! Le sens de votre dispute est que l’un de vous, au lieu d’une chèvre, essaie de traire un bouc. Et l’autre est à côté et attend pour goûter ce lait de bouc, qui n’existe pas dans la nature ! »

Les bergers furent déconcertés par une telle réponse, et ne comprirent même pas pourquoi le prêtre leur avait dit cela. Mais soudain, ils se sont souvenus qu’ils avaient laissé leur troupeau sans surveillance. Alors ils ont immédiatement oublié leur dispute et sont rapidement retournés à leur travail et à leurs troupeaux.

On entend souvent des gens, qui sont loin de la compréhension réelle des faits, prodiguer des conseils globaux sur la façon de changer le monde, le pays, la politique, la médecine, la manière de la vaccination, la société, améliorer l’église paroissiale… Ce serait mieux s’ils faisaient leur propre devoir que de parler en vain.

 

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CELA NE SERA PAS TOUJOURS COMME ÇA

Un homme d’affaires vient voir le prêtre et dit :

– Père, que se passe-t-il ?… Je crois en Dieu, je ne trompe personne, je ne vole pas, je ne trompe pas ma femme… Je travaille honnêtement… Je n’offense personne. On n’est plus dans les années 90 du banditisme en Russie. Mais ma femme est partie pour un autre, l’entreprise s’effondre, car les ouvriers volent, la voiture s’écrase, j’ai des problèmes avec des impôts, ma fille a des problèmes à l’université, le fils ne trouve pas de travail, etc., etc. Quoi faire ?

– D’abord remercie Dieu… – dit le prêtre, – Et accroche une pancarte à ta porte  » CELA NE SERA PAS TOUJOURS COMME ÇA « , et regarde-la parfois. Et également, pardonne à tout le monde, oublie toutes les offenses. Rappelle-toi que nous sommes tous faibles. Et tout s’arrangera. Mais surtout accroche le panneau.

– Et c’est tout ?!

– Oui c’est tout

Au bout d’un certain temps, ils se retrouvent :

– Père, tout est merveilleux ! – dit l’homme d’affaires, – j’ai accroché la pancarte. Je la regardais et je lisais : « Cela ne sera pas toujours comme ça ! » Et j’ai pardonné à tout le monde, et je me sens beaucoup mieux. Mes affaires se sont améliorées, ma femme est revenue, j’ai réglé mes impôts, ma fille a parfaitement réussi ses examens, mon fils a trouvé un travail, tout est devenu beaucoup mieux qu’auparavant. Dieu merci !

Le prêtre répondit :

– Je suis content pour toi ! Cependant, mon conseil, ne retire pas la pancarte de la porte …

 

Dans la vie, nous devons être capable de supporter les difficultés, mais de ne pas oublier pas, que les joies ne sont pas éternelles ici non plus. Car dans ce monde, le ciel n’a pas toujours la même apparence : tantôt nuageux, tantôt dégagé. La constance ne nous attend qu’au paradis.