0. Toutes les catégories,  02. Homélies

Synaxaire de la Semaine de THOMAS

Перейти на русскую страницу

Télécharger Synaxaire de la Semaine de THOMAS PDF

 

Synaxaire de la Semaine de THOMAS

Aujourd’hui, second dimanche après Pâques, nous fêtons à nouveau la Résurrection du Christ. C’est aussi le rappel de l’apôtre Thomas, qui toucha Jésus pour être sûr qu’Il avait vraiment ressuscité.

Il faut répéter toutes les grandes fêtes annuellement, pour qu’elles ne soient pas définitivement oubliées. Dans la culture byzantine orthodoxe et dans le slavon liturgique, ces festivités se nomment «renouveau », parce que, par sa répétition, cette fête renaît non seulement dans notre mémoire,  mais se réactualise, devient réelle et présente.

C’est pour cela que les israélites, ayant célébré leur première Pâque biblique en Égypte, après avoir traversé la Mer Rouge, l’ont à nouveau célébrée à  Gilgal (Nethen) après avoir traversé le Jourdain et atteint la Terre Promise. De même d’autres fêtes bibliques, comme la fête des Tentes  ou  celle du règne de David, étaient répétées de nouveau, d’année en année.

Mais la Résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ est non seulement une très grande fête, mais aussi un événement très important tant dans l’histoire de toute l’humanité, mais aussi en rapport avec notre salut. C’est pourquoi cette festivité se répète non seulement une fois par an, mais chaque semaine le dimanche ; et ce dimanche-ci est la première répétition de Pâques. Ce jour peut être dit « le Huitième » jour aussi bien que le premier. Il sera huitième après Pâques, mais le premier de la semaine qui vient.

Outre cela, cette symbolique du huitième ou du premier jour porte un sens de modèle. Notre vie temporelle se mesure par des semaines de sept jours. C’est pourquoi le huitième jour de la semaine est un jour qui sort du cadre de notre temps de vie, c’est un jour qui symbolise l’entrée dans une nouvelle période, période d’éternité (comme en mathématiques, un huit horizontal représente l’infini et le mouvement perpétuel). De même ce jour représente le premier et en même temps le  seul jour sans fin, symbole de l’éternité où il n’y aura aucune marche, aucun calcul du temps, aucun changement, aucun passage du jour à la nuit, mais l’infini d’un jour interminable, éclairé du rayonnement éternel de la lumière Divine. Cela en rapport avec la fête de Pâques.

Au sujet de l’apôtre Thomas, voici ce qui s est passé. Quand le Christ a ressuscité et est venu chez Ses disciples, Thomas était absent. Il s’était réfugié ailleurs. Quelques jours plus tard, il a rejoint les apôtres qui lui rapportèrent l’apparition de Christ ressuscité. Mais il ne les crut pas, disant qu’il n’y croirait que s’il voyait le Christ ressuscité de ses propres yeux.et qu’il Le toucherait de ses propres mains. Ainsi Thomas s’est montré le plus entêté des réalistes d’entre tous les apôtres. Il est possible que cette réaction ne faisait pas preuve de son scepticisme, mais de la probité, la fermeté et l’inflexibilité de son caractère. Rappelons-nous ces mots de Thomas : « Allons et mourons avec Lui » (Jn. 11,16). Il les avait prononcé lorsque le Christ prit la décision d’aller à Béthanie chez Lazare décédé, où les Juifs cherchaient à Le tuer.

Mais maître de toute félicité, le Seigneur, imprégnant de la croyance en la Résurrection Son disciple  et les générations futures, apparaît à nouveau exactement huit jours après aux apôtres, pour cultiver en Thomas un amour total et une vraie foi profonde, passée par le creuset des doutes et des épreuves.

Dans la maison où se trouvaient les apôtres et Thomas, et dont les portes étaient verrouillées, le Christ, miraculeusement, leur apparut à nouveau. Et  leur ayant souhaité la paix comme d’habitude, Il s’adresse directement à Thomas : « Porte ton doigt ici : voici Mes mains ; avance ta main et mets-la dans Mon côté, et ne deviens pas incrédule, mais croyant (Jn. 20,27). Je vois que tu n’en crois même pas tes yeux  et que tu penses voir un fantôme. C’est pourquoi touche-moi et crois en ta sensation ». Le Christ dit cela pour montrer qu’Il sait tout, même les paroles dites par Thomas aux apôtres alors que le Christ n’était pas présent : « …Si je ne vois pas dans Ses mains la marque des clous, et si je ne mets pas ma main dans Son côté, je ne croirai pas (Jn. 20,25) ». Il est certain que la blessure  faite par la lance était si large qu’on aurait pu y placer la main entière. Thomas, persuadé par ses propres sens, que le Christ est vraiment ressuscité, s’exclame : « Mon Seigneur et mon Dieu  (Jn. 20,28), » confessant qu’Il était en même temps un homme ressuscité et le vrai Dieu. Le Christ lui répond : « Parce que tu Me vois, tu crois. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru (Jn. 20,29) ».

Thomas était surnommé « le Jumeau », soit qu’il ait eu un frère-jumeau, soit (le plus probable) que le nom juif « Thomas » se traduise par « jumeau ». Il existe aussi une légende selon laquelle Thomas, dès sa naissance, avait deux doigts collés ensemble à la main droite. C’était le médium et l’index avec lesquels il avait exploré les plaies du Seigneur. On l’aurait surnommé « Jumeau » à cause de ces doigts accolés.

Ce fut la deuxième apparition du Christ. La troisième eut lieu sur le Lac de Tibériade au moment de la pêche, lorsque le Christ, pour certifier Sa résurrection, goûta à la nourriture. N’oublions pas Son apparition en Galilée.

Comme on le dit dans l’Évangile, après Sa résurrection, le Christ apparut maintes fois aux onze apôtres, leur présentant (mais pas en public) quantité de signes surnaturels et de miracles, jusqu’au moment de monter au ciel. Les évangélistes, eux, décidèrent de ne pas immortaliser dans les Écritures, toutes ces manifestations miraculeuses, puisque pour les gens vivant dans le monde, loin du contact avec Dieu, il est impossible d’avoir conscience et de comprendre tout cela.

Par les prières de Ton apôtre Thomas, Christ notre Dieu, fais-nous grâce. Amen

 

Artos pascal

La fête-même de Pâques un pain spécial est béni. Il s’appelle « artos » ce qui veut dire en grec tout simplement « le pain ». Selon la traduction orthodoxe les apôtres ayant connu que le Christ est ressuscité chaque fois pendant le repas commun laissaient un pain pour le Christ qui pourrait apparaître spontanément parmi eux à n’importe quel moment. Cela a servi de base pour la tradition de faire l’artos ainsi que koulitchis le jour de fête de Pâques car le pian signifie le Pain de la vraie Vie qui est le Christ-même.

L’artos qui est partagé aujourd’hui a été béni le jour de Pâques. Toute la semaine lumineuse il se trouvait à l’église, et maintenant nous le distribuons aux fidèles. Qu’est qu’il faut faire avec cet artos ? Et bien le manger avec la piété. Certains chrétiens le sèchent et le gardent toute l’année en le mangeant quand ils sont malades. Selon le texte des prières pour la bénédiction et la fraction de l’artos ce pain a la grâce de donner la santé physique et des biens spirituels.

Le Christ est ressuscité ! En vérité Il est ressuscité !

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *