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Synaxaire pour le Saint jour de Pâques

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Synaxaire pour le Saint jour de Pâques

La Fête de ce jour, nous l’appelons « Pâques » ce qui se traduit en hébreu ancien « Passage » ou « changement » et nous la plaçons toujours un Dimanche.

Le Dimanche est considéré comme le premier Jour de la Création du monde. C’est en ce jour que le Créateur sortit le monde du néant et lui donna la vie. On peut dire que ce jour-là se produisit le « changement » du monde : c’est la Pâque du système universel.

Un Dimanche Dieu fit traverser la mer Rouge par le peuple hébreu et le sauva des mains du Pharaon : c’est la Pâque juive.

Exactement un Dimanche aussi, le Christ descendit du ciel sur la terre pour se lover dans le ventre de la Vierge Marie : c’est la Pâque de l’Incarnation.

C’est aussi un Dimanche que le Christ est ressuscité des morts : c’est pourquoi nous nommons en russe ce jour « Résurrection »! Par sa résurrection, le Christ a vaincu la Mort et ouvrit à l’humanité entière le chemin des Cieux. C’est la Pâque chrétienne.

Et surviendra enfin la glorieuse Seconde venue du Christ le jour de la résurrection, quand toute la création sera transfigurée ; où périssable et temporel seront alors impérissable et éternel.

Voici comment s’accomplit la Résurrection du Christ. Vendredi soir, après la mort du Christ sur la Croix, Il fut déposé dans un caveau mortuaire situé dans une grotte en pierres, qui appartenait à l’un des apôtres du Christ, Joseph et se trouvait dans un jardin, pas très loin du Golgotha. Selon les usages des Juifs, le corps du Christ fut oint d’une huile parfumée et recouvert d’un tissu de toile mortuaire, que nous appelons maintenant le « Saint Suaireé (en russe : plachtchanitza). La tête du Christ fut enveloppée d’un autre tissu de toile. L’entrée de la grotte où fut mis le Ch rist, fut fermée par une grosse pierre. Tout cela fut fait en grande hâte, tant donnéque dès le début du samedi (sabbat) aucun travail n’était autorisé Après avoir mis le Sauveur au tombeau, ses disciples et les assistants s’éparpillèrent en pleurant.

Samedi matin, les grand-prêtres et les Pharisiens se réunirent et décidèrent de placer une garde près de la grotte où reposait le corps du Christ et même de sceller la pierre qui obstruait la porte. Ils s’étaient très bien rappelé que le Christ, plus d’une fois, avait parlé de sa résurrection. De ce fait, ils avaient peur que les disciples du Christ ne volent en secret Son corps et ne disent ensuite que le Christ avait vraiment ressuscité. La garde fut installée et le caveau scellé.

Le Sabbat se passa calmement et dans la tranquillité.

Et voilà que dans la nuit du samedi au Dimanche, il y eut un grand tremblement de terre. La cause en était l’arrivée d’un Ange sous forme d’un éclair, qui renversa la pierre fermant la grotte et s’assit dessus. A sa vue, les soldats qui surveillaient la grotte, furent figés de peur, puis terrifiés s’enfuirent.

Le matin du Dimanche, les femmes qui avaient suivi le Christ (Sa Mère, Marie-Madeleine, l’ancienne réprouvée, Salomé, mère des apôtres Jacques et Jean, Houzi, l’épouse de Jean, Marthe et Marie, sœurs de Lazare, Marie, l’épouse de Cléophas et Suzanne) se dépêchèrent d’aller vers Son tombeau pour oindre encore une fois avec de la myrrhe le corps du Sauveur, du fiat que la vendredi soir tout s’était passé très vite dans la pénombre. La première, Marie-Madeleine se dirigea vers la grotte et en y arrivant, elle vit la pierre renversée, l’entrée ouverte et la grotte vide. Terrifiée, elle courut vers les apôtres Pierre et Jean et leur dit que le corps n’était plus dans la grotte. A ce moment, arrivèrent les autres femmes, elles furent étonnées ; alors vinrent vers elles deux Anges qui leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous Un vivant parmi les morts ? Il n’est pas là, Il a ressuscité, comme Il vous l’avait dit ! ». Les femmes quittèrent la grotte et coururent raconter la Bonne nouvelle aux apôtres.

Mais pendant ce temps, les apôtres Pierre et Jean, ayant appris de Marie-Madeleine que le tombeau était vide, se précipitèrent vers lui. Entrés à l’intérieur de la grotte, ils n’y trouvèrent que les linges mortuaires et – comme fit remarquer l’apôtre Jean : le tissu qui avait entouré la tête du Christ soigneusement plié et mis de côté, comme si le Sauveur l’avait lui-même enlevé et rangé. Pierre et Jean quittèrent la grotte, pleins d’étonnement; mais ils ne pensèrent même pas à la Résurrection du Christ.

Et voilà qu’après le départ de Pierre et de Jean, Marie-Madeleine resta seule, assise et en larmes. Soudain dans la brume de l’aube – car Il commençait à peine à faire jour – elle remarqua la silhouette d’un homme. Elle crut que c’était le jardinier qui était venu dès le matin travaillert dans le jardin. Le jardinier lui demanda pourquoi elle pleurait? Marie lui répondit qu’elle pleurait parce que le corps de son Maître avait peut-être volé. Et soudain le jardinier illusoire l’appela par son nom: « Marie! » Les yeux pleins de larmes, Marie reconnut le Christ et se jeta joyeuse, à Ses pieds. Mais Il lui ordonna d’aller vers les apôtres leur annoncer Sa Résurrection. Mais écoutant Marie-Madeleine leur rapporter la Résurrection du Christ, les apôtres ne la crurent pas.

Ce jour-là dans l’après-midi, deux des disciples, l’évangéliste Luc et son ami Cléophas, quittèrent Jérusalem. En chemin ils furent rejoints par un autre voyageur. Il leur demanda de quoi ils discutaient aussi ardemment. Ils lui racontèrent les derniers évènements de Jérusalem. Alors le voyageur, parlant de ce qui s’était passé avec le Christ, expliqua à Luc et Cléophas que c’est ainsi que les Saintes Ecritures présentent le Christ: messager et Fils de Dieu.

A la fin du voyage, Luc et Cléophas demandèrent au voyageur de rester avec eux encore une nuit et partager leur repas. Et voilà que, comme le voyageur brisait le pain en récitant une prière, Luc et Cléophas reconnurent en lui le Christ ressuscité. Mais sur l’heure, le Christ devint invisible et disparut. Luc et Cléophas repartirent en hâte à Jérusalem. Ils racontèrent tout cela aux apôtres qui ne les crurent pas plus qu’ils n’avaient cru Marie-Madeleine.

Il faut dire qu’à ce moment-là, les apôtres se trouvaient tous ensemble dans une maison où ils se cachaient par crainte des persécutions et de l’exil. Et voilà que le Dimanche soir, dans la maison où étaient réunis les apôtres et dont les portes étaient solidement verrouillées, arrive soudain le Christ. Les apôtres prirent peur, croyant que devant eux se tenait non le Christ vivant, mais son fantôme ou une vision. Le Christ leur dit : « Pourquoi vous effrayez-vous ? N’ayez pas peur. L’esprit n’a ni corps, ni squelette. Touchez-moi et assurez-vous que c’est vraiment Moi ». Mais même après L’avoir touché, les apôtres, remplis de joie, ne pouvaient retrouver leurs esprits et comprendre ce qui se passait. Le Christ, alors, leur demanda s’il y avait dans la maison de quoi manger. Ils lui apportèrent ce qu’il y avait dans la maison : un poisson rôti et du miel. Le Christ leur dit : « Voyez, je vais manger devant vous et vous serez ainsi sûrs que c’est bien Moi ! ». Alors les apôtres furent assurés que c’était le Christ lui-même ressuscité. Le Christ parla longuement avec les apôtres, les gronda pour leur incrédulité, leur expliqua la signification et le sens de Sa venue sur terre et aussi, leur ordonna de rester à Jérusalem jusqu’à la fête de la Pentecôte.

La présence du Christ dura quarante jours : le dernier jour, le Christ partit en s’élevant vers les cieux.

A Lui la Gloire maintenant et dans les siècles des siècles ! Amen.

 

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