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Lettre de l’archevêque catholique Stanisław (Gadecki) Poznań au patriarche Kyrill.

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Votre Sainteté, merci beaucoup pour vos paroles. Je partage votre opinion concernant l’hostilité envers tout peuple. Nous sommes tous frères. Par conséquent, nous percevons tout malheur, ici en Pologne, comme le nôtre, qu’il soit ukrainien ou russe .

Nous prions tous pour la paix en Ukraine.

Mais pour que notre prière ne soit pas perçue comme de l’hypocrisie, nous devons la confirmer par des actes.

Votre Sainteté, je suis sûr que vous êtes un homme de la paix. Notre Seigneur Jésus-Christ a enseigné : « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Matthieu 5 :9).

Par conséquent, en passant par « toi », je te demande, en tant que frère, de te tourner vers Vladimir Poutine pour lui demander d’arrêter cette guerre insensée contre le peuple ukrainien, dans laquelle non seulement des soldats, mais des femmes et des enfants innocents meurent.

La situation est telle qu’une seule personne, et par un seul mot, peut arrêter la souffrance de milliers de personnes. Et cet homme est le président de la Fédération de Russie. Je te demande humblement d’appeler le président de la Russie à retirer les troupes russes de l’État souverain d’Ukraine.

Aucune raison ou argument ne peut justifier la guerre. Il n’y a aucune justification pour envahir un pays indépendant, bombarder ses villes et ses écoles. Toute guerre est une honte pour l’humanité. Et comme je l’ai écrit dans une lettre précédente, une telle guerre n’a aucun sens en raison de la proximité des peuples russe et ukrainien et de leurs racines orthodoxes. Rien ne peut justifier la destruction du berceau du christianisme russe, le lieu où la Russie Kiev-laine a été baptisée.

Je te prie de tendre la main aux soldats russes et dis leur de ne pas participer à cette guerre fratricide et de refuser d’obéir aux ordres qui pourraient conduire à des crimes de guerre. Après tout, le temps viendra où les soldats devrons répondre des crimes de guerre devant la Cour internationale de Justice. Et même si quelqu’un parvient à éviter les sanctions devant la justice humaine, il ne faut pas oublier qu’il existe un jugement de Dieu non hypocrite, auquel personne ne peut se soustraire. « Car nous devons tous comparaître à découvert devant le trône du tribunal (de/du) Christ, afin que chacun recueille le prix de ce qu’il a fait pendant sa vie corporelle, soit en bon soit en mal. » (2 Cor. 5:10).

Je suis sûr que les soldats russes envoyés à la guerre sont, dans leur écrasante majorité, des gens honnêtes et croyants. Un soldat russe envoyé en Ukraine a avoué : « Nous ne savons pas sur qui tirer, ils sont comme nous. » Je te demande, mon frère en Christ, adresse un mot à ces soldats. Dis-leur de rentrer à la maison avant qu’ils ne se tachent les mains de sang fraternel. Mon frère, je t’en supplie, appelle les chrétiens orthodoxes russes à abandonner cette sanglante guerre fratricide.

En tant que disciples du Christ, nous savons que la vraie guerre est une guerre contre les esprits (de méchanceté /du mal). « Ce genre de démon ne peut s’en aller que par la prière et le jeûne » (Matthieu 17 :21).

Je crois que le jeûne et la prière changent les cœurs humains.

Je crois aussi que le Seigneur Dieu entendra nos prières.

 

Stanislav, archevêque de Poznań.

 

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