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La doctrine chrétienne

Il y a une expression : « Tout ce qui est ingénieux est simple ». Ainsi, la foi chrétienne, la tradition et la piété de l’Église, l’Évangile, la Bible sont vraiment brillants. Il a fallu des millénaires pour les développer, et afin de les étudier dans toute leur histoire et leur intégralité, les gens passent parfois toute leur vie à acquérir des connaissances théologiques approfondies et des diplômes en théologie.

Mais en même temps, ce qui est surprenant et même paradoxal, c’est que le christianisme peut s’exprimer en une seule phrase. Il y a même de si courts articles et essais où de très grands théologiens exposent l’essence du christianisme en seulement cinq ou dix pages.

Et voilà en quoi consiste cette essence : nous croyons en Dieu, qui a créé le monde et l’homme. Mais après que l’homme s’est éloigné de Dieu, Dieu lui-même s’est fait homme afin de réconcilier l’homme avec lui-même et de le sauver pour la vie éternelle.

L’essence principale de notre foi, son contenu principal et même, comme l’ont dit les saints pères, le fondement principal de l’univers entier est l’incarnation du Fils de Dieu – lorsque la deuxième hypostase de la Sainte Trinité, la Divine Parole, Dieu le Fils s’est fait homme. Cela s’est produit lorsque le Christ est né (c’est-à-dire au début de notre ère).

Certains diront : qu’est-ce qu’il a de si spécial ? Le monde, tel qu’il existait avant, il continue d’exister et après l’incarnation, rien ne change. Et dans le contexte des grandes civilisations humaines qui sont apparues et ont disparu de l’arène historique, la naissance du Christ n’est qu’un petit évènement qui s’est déroulé dans une ville miteuse d’un petit pays oriental.

Mais la grandeur de cet évènement réside dans le fait que Dieu s’unit au monde matériel, Dieu entre dans la matière, dans la nature. Par cela, il la guérit, la divinise, il corrige ce qui a été déformé par la chute. Dieu devient proche de l’homme. Vous savez, saint Maxime le Confesseur, le grand philosophe et théologien du VIIème siècle, s’est même posé la question suivante : le Christ s’incarnerait-il s’il n’y avait pas de chute ? Et lui-même il a donné la réponse : oui, il se serait incarné.  Car si l’incarnation est un événement si important, alors cela n’aurait pas pu se produire.

Et c’est la prochaine importance et la grandeur de la doctrine chrétienne. Notre credo n’est pas tant « théorique » que, surtout, « pratique ». La doctrine chrétienne ne se limite pas à une explication de l’ordre du monde et de la place de l’homme dans le monde terrestre actuel, elle montre le chemin de la communion avec Dieu et de la vie éternelle. Ce chemin est la foi au Christ incarné et la vie selon ses commandements.

L’Église insiste sur le fait qu’il ne suffit pas d’avoir une vision et une connaissance correctes de Dieu et du monde qu’Il a créé ; il faut appliquer cette connaissance dans la pratique, c’est-à-dire vivre selon la loi chrétienne : « la foi, si elle n’a pas les œuvres, est morte d’elle-même » (Jacques 2:17).

La foi chrétienne est à la fois la foi de toute l’Église et la foi de chacun de ses membres. C’est la foi biblique, apostolique et patristique.

L’Église a une expérience de communion spirituelle avec Dieu dans la foi, l’espérance et l’amour. Cette expérience remonte successivement à ces exemples de communion avec Dieu dont parle la Bible. Dieu Lui-même est éternel et immuable – seules les époques de l’auto-révélation progressive de Dieu changent. Même avec tous les changements dans les formes extérieures, individuelles, de vie et de service à l’Église, sa vie intérieure et spirituelle reste inchangée. « Ce monde » est historiquement changeant, mais l’Église, en tant que « Royaume de Dieu, qui est venu en puissance » (Marc 9 : 1), est la présence spirituelle vivifiante de Dieu dans ce monde, non soumise au temps et à l’espace.

C’est très important, cela veut dire que quand on vient à l’Église, quand on devient vraiment croyant, on ne croit pas en Dieu, chacun pour soi, et comme chacun veut. Non, nous suivons une tradition ancienne et sage qui remonte à l’époque de l’Ancien, puis du Nouveau Testament, et continue ensuite à travers les apôtres, les évêques et toute la chaîne des saints pères, mères et hommes justes. Nous sommes immergés dans ce qu’on appelle la Tradition de l’Église. Et c’est pourquoi nous ne sommes pas seuls, nous sommes sur le bon chemin vers Dieu, qui nous est montré par la doctrine chrétienne de l’Église.

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