Synaxaire au sujet de l’infirme
Lisez le synaxaire de dimanche du paralytique.
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Synaxaire au sujet de l’infirme
En ce jour, quatrième dimanche après Pâques, nous nous remettons en mémoire le miracle de la guérison du paralytique, ou comme le dit l’Évangile, de l’infirme (Jn . ch.5).
Ce miracle a été accompli par le Christ au moment de la Pentecôte juive, c’est pour cela que nous y pensons durant les cinquante jours qui séparent Pâques de la Pentecôte. Étant monté à Jérusalem pour cette fête, le Christ s’était rendu à une piscine se trouvant auprès du temple à l’ombre de cinq portiques. Elle avait été construite par Salomon et portait le nom de « Lavoir des brebis » du fait qu’on y lavait les brebis et autres animaux destinés au sacrifice. Il s’y passait parfois des miracles. De temps à autre l’eau se mettait à bouillonner et s’agiter. Car l’Ange du Seigneur y descendait et tout qui descendait en premier dans l’eau bouillonnante, était guéri, quelle que fut sa maladie. C’est pourquoi, sous les portiques de cette piscine rituelle, gisaient toute l’année une multitude de malades, d’invalides et d’estropiés.
Parmi eux se trouvait un homme, cloué à son lit, depuis trente-huit ans. Il était tout à fait seul, et ne pouvait payer qui que ce soit pour le plonger dans l’eau au moment où l’Ange la faisait bouillonner.
Le Christ se porte devant cet infirme – qui s’appelait, dit-on, Iar – et lui demande s’il veut guérir. Celui-ci Lui répond qu’il n’a personne qui pourrait le plonger dans l’eau pour guérir. Le Christ qui savait comme il avait été affaibli par sa maladie, lui dit : « lève-toi, prends ton grabat et marche! (Jn. 5,8) ». Et aussitôt l’homme fut guéri et prenant son grabat qui n’était qu’une couche de branches tressées et s’en fut vers sa maison, prouvant ainsi qu’il était vraiment guéri.
C’était jour de sabbat, où il était interdit de travailler. Mais l’infirme guéri avait suivi à la lettre, les paroles du Christ, qui lui avait dit de prendre son grabat avec lui. Les Juifs virent en cette action la transgression d’un interdit – selon leurs idées – et commencèrent à blâmer l’homme guéri d’avoir violé le sabbat, en transportant sa couche. O pharisianisme insensé et observation fausse des règles ! Ne voyez-vous pas qu’il s’est passé un miracle sans précédent, la guérison d’un paralytique, alité depuis trente – huit ans ? Et pourtant vous inventez diverses accusations mesquines et futiles ! C’est ainsi que souvent et en manque d’amour chrétien, les gens, sous le prétexte d’inobservation des règles religieuses, accusent d’autres personnes, les blessant et les vexant, sans remarquer des choses plus importantes.
L’infirme, insolent, répond aux Juifs que Celui qui l’a guéri, lui avait ordonné d’agir ainsi. C’est pourquoi il Lui avait obéi. Ceux-ci lui demandent, qui est cet homme ? Et il leur dit qu’il ne sait pas, tant il y avait de gens parmi lesquels le Christ s’était glissé. Les Juifs commençaient à suspecter que c’était à nouveau Jésus. Et c’est pourquoi, au lieu de s’étonner de cette guérison miraculeuse, ils se mirent à construire une accusation du Christ, en quoi Il violait le sabbat en travaillant comme médecin.
Puis le Christ aborde Lui-même le malade guéri et lui dit de ne plus pécher, pour ne pas risquer quelque chose de plus grave. Le Seigneur lui explique que la cause de sa maladie venait de ses nombreux péchés. C’est pourquoi Il lui recommande de ne plus pécher. En fait il faut savoir que toute maladie n’est pas dûe aux péchés, mais soit d’une faiblesse naturelle, soit de gourmandise, ou d’un manque de soins, ou d’autres raisons.
Le paralytique, ayant compris que son guérisseur avait été Jésus, en parle aux Juifs. Une question dont on ne trouve pas réponse dans le texte évangélique : comment juger l’action de cet homme, a-t-il ainsi trahi le Christ ou au contraire, a-t-il signalé Son nom aux Juifs afin de Le magnifier et Le glorifier ? Il y avait eu en sa personne, un miracle, et sans précédent. Les saints pères – saint Jean Chrysostome, saint Cyrille de Jérusalem, le bienheureux Théophylakt de Bulgarie – sont certains que l’homme guéri n’a pas trahi le Christ, il a rapporté Son nom aux Juifs afin qu’ils sachent que Jésus crée de tels grandes merveilles.
Mais les Juifs, au lieu de croire en Christ, pleins d’esprit de vengeance, cherchent d’autant plus à Le tuer parce qu’il avait violé le sabbat. Plus tard, le Christ a beaucoup parlé aux Juifs, expliquant que faire le bien un samedi est chose juste, et que Lui, Égal au Père, était Celui qui avait ordonné d’observer le sabbat. Et que si le samedi le Père se montre bienveillant, se souciant de chaque homme et de chaque créature vivante, alors Lui le Christ peut aussi faire le bien le jour du sabbat.
Par Ta miséricorde infinie, Christ notre Seigneur, pardonne-nous. Amen.